Plainte sexuelle – Sexologie

Dysfonctions érectiles

La dysfonction érectile (ou trouble de l’érection) est l’incapacité permanente ou récidivante à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour l’accomplissement de l’acte sexuel.

Les problèmes sexuels ont une origine à la fois physique et psychologique. C’est pourquoi, combiner la prise d’un médicament avec des entretiens en couple avec un sexothérapeute est la solution la plus efficace pour traiter une dysfonction érectile.

Ce traitement combiné est indiqué :

  1. Pour les hommes qui n’ont pas eu de relations sexuelles depuis longtemps,
  2. Pour les hommes qui ont une éjaculation rapide associée à la dysfonction érectile,
  3. Pour les hommes dépressifs ou anxieux,
  4. Lorsque la partenaire a perdu le désir d’avoir une sexualité ou a des troubles de l’excitation,
  5. Si la partenaire est réticente à s’impliquer dans le traitement,
  6. Si le couple a une relation difficile ou conflictuelle.


La double casquette kinésithérapeute périnéologue et sexologue permet d’aborder le problème sous l’angle physiologique et sous l’angle émotionnel-comportementales.

Le cas particulier de la prostatectomie totale (ablation de la prostate)

Conséquence de l’opération

L’intervention chirurgicale provoque une sorte de paralysie de l’érection qu’il s’agisse d’érections réflexes (que l’homme a pendant son sommeil) ou d’érections provoquées par une stimulation sexuelle.

Les érections réflexes ont un rôle très important puisqu’elles favorisent l’oxygénation régulière des corps caverneux permettant à ceux-ci de garder toute leur souplesse et leur fonctionnalité.

La paralysie due à l’intervention chirurgicale est liée au fait qu’il subsiste pendant un certain temps après l’intervention, une inflammation et une contusion des tissus nerveux et vasculaires proches de la prostate.

La suppression des érections réflexes, après l’intervention chirurgicale, entraîne un manque d’oxygénation des corps caverneux, et plus ou moins rapidement le développement d’une fibrose (c’est à dire une modification des tissus érectiles), empêchant le sang d’affluer dans les corps caverneux, donc empêchant d’obtenir une érection normale.

Rôle de la rééducation érectile

Lorsqu’un homme a subi une prostatectomie, liée à un cancer de la prostate, un traitement médicamenteux est commencé dès que possible, afin d’aider les corps caverneux à retrouver petit à petit leur fonctionnalité.

Ce traitement consistera à provoquer des érections (ou une tumescence : simple gonflement de la verge) de façon régulière, ceci pour maintenir une oxygénation des tissus caverneux et donc pour préserver leur capacité à pouvoir être en érection.

Ce traitement doit être expliqué au patient avant l’opération, en présence de sa partenaire, afin que le couple ne mette pas un terme à sa vie sexuelle à cause du cancer et de ses conséquences.

 

Ejaculation précoce

On parle d’éjaculation précoce lorsque l’éjaculation apparaît plus rapidement que désiré et sans possibilité de la contrôler, entraînant souvent une frustration chez le patient et sa partenaire. Cette pathologie touche environ un tiers des hommes.

La consultation chez un urologue permet de déterminer si l’éjaculation précoce est primaire (présente depuis le début de la vie sexuelle active) ou secondaire (apparaissant après une période de vie sexuelle active normale). Le traitement constitue en des exercices et en un soutien comportemental, accompagné ou non par un traitement médicamenteux.

Le suivi par un sexologue représente une  piste de traitement intéressante pour prendre en charge les causes psychologiques liées à l’éjaculation précoce. Le kinésithérapeute sexologue peut mettre en place une thérapie en donnant des outils pour apprendre au patient par exemple à gérer son stress sexuel, à retrouver sa confiance sexuelle ou encore à s’affranchir du diktat de la performance.

Pour traiter efficacement l’éjaculation précoce et rapide, l’approche sexocorporelle par un kinésithérapeute sexologue se base sur la compréhension de ce qui advient dans le corps d’un homme excité sexuellement, soit la congestion sanguine du réflexe érectile d’une part, et la pression exercée par certaines réactions musculaires sur cette congestion, d’autre part. Ce qui favorise, chez les hommes facilement excitables, le déclenchement involontaire des spasmes éjaculatoires. Ces réactions musculaires sont des contractions provoquées particulièrement par la posture et les mouvements d’un homme lors de la pénétration, mais aussi par la contraction réflexe et souvent inconsciente des muscles ischio-caverneux et bulbo-caverneux.

Les habiletés qu’un homme aura à développer pour parvenir à un summum d’excitation et de plaisir consisteront donc à lui apprendre à bouger avec un minimum de tensions musculaires. La respiration abdominale fait partie des apprentissages liés aux relâchements musculaires. Notons entre autres les «habiletés de base» et les «habiletés intégrées». Les premières consistent en l’apprentissage de la double bascule réflexe, tandis que les habiletés intégrées permettent de faire ce mouvement de va-et-vient avec un minimum de tensions musculaires.